Gentiane pneumonanthe

Statut patrimonial

• Liste rouge régionale :
  
• Inventaire flore menacée 74 :
  
• Espèce protégée : départemental
• Présence en Haute-Savoie :

Biologie

C'est une hémicryptophyte qui fleurit de juillet à octobre et dont les fleurs sont pollinisées par les insectes. Son fruit est constitué par une capsule ovoïde.

• Type biologique : Hémicryptophyte
• Floraison : de juillet à octobre
• Mode de pollinisation : entomogame
• Type de reproduction : sexuée

Ecologie

Cette gentiane se développe dans les landes et prairies marécageuses acides ou neutres, en particulier les prairies à molinie du Molinion, de 0 à 2100 m.

Répartition

Mondiale

C’est une espèce eurosibérienne, dont l’aire de répartition s’étend de l’Europe occidentale jusqu’au Caucase, les montagnes d’Asie et la Sibérie. Elle est présente jusqu’au sud de la Scandinavie mais rare ou absente au sud et sud est de l’Europe, où elle se cantonne aux zones montagneuses.

Française

Elle est présente dans presque toute la France, sauf des départements les plus septentrionaux dont elle a disparu, mais demeure assez rare et disséminée.

Régionale

Elle se rencontre dans tous les départements rhônalpins, hormis la Drôme où sa présence reste à confirmer.

Départementale

En Haute-Savoie, elle se cantonne dans les prairies humides à molinie de l’étage collinéen. Autrefois présente dans 4 secteurs géographiques du département, elle ne se maintien plus aujourd'hui que dans deux stations de la Cluse du lac d’Annecy et a disparu du Bassin lémanique, du Chablais et de Borne-Aravis.

Menaces & actions de préservation

Le maintien de cette espèce est conditionné à l’existence de milieux herbacés ouverts, très humides et pauvres en nutriments. Les menaces actives sont la fermeture du milieu par évolution de la végétation et développement des ligneux, et l'assèchement naturel (lié à l’atterrissement des marais par accumulation de matière), ces deux phénomènes étant le plus souvent liés à l’abandon des pratiques agricoles traditionnelles d’exploitation des marais. L’assèchement peut également résulter d’une gestion inadaptée de l’eau au niveau de la zone humide ou de son bassin versant, en particulier du drainage. Les deux dernières stations départementales où l’espèce est encore présente, sur les bords du lac d’Annecy, sont deux espaces protégés, inscrits au réseau Natura 2000, où elle bénéficie de mesures de gestion adaptées de son habitat qui permettent le maintien de belles populations.