Linaigrette engainante
Eriophorum vaginatum - L.Cyperaceae | Zones humides de montagne
Plante vivace, haute de 20 à 50 cm, à souche fibreuse. Tiges, grêles, trigones au sommet formant des touffes compactes. Feuilles linéaires, raides, rudes au bord. Gaines supérieures nettement renflées sans limbe. Inflorescence formée par un épi solitaire terminal dressé ovoide, munie d'écailles noirâtres virant au gris argenté et formant une houppe soyeuse blanche dense. Akène brun jaunâtre, obovale.
Voir la fiche simplifiée Voir la fiche détailléeStatut patrimonial
- Cotation UICN - Rareté régionale :
LC Préoccupation mineure
Rareté départementale
Biologie
- Floraison : de avril à mai
Ecologie
Tourbières à sphaignes en phase d'évolution terminale (Sphagnion magellanici) et boisées à Pinus uncinata.
Etage de végétation
montagnard à subalpin jusqu'à 2200m, maximales 2400m dans la réserve des Aiguilles Rouges, près du lac Blanc à Chamonix.
Répartition
Départementale
Espèce fréquente dans les tourbières de secteur granitique Mont-Blanc/Aiguilles-Rouges et dans les hautes montagnes calcaires notamment Bornes-Aravis où cette cypéracée récoltée en 1855 par Puget (G) descend à 600m dans une tourbière du Roc de Chère, à Talloires. Elle a disparu de cette dernière localité. Cette linaigrette est cependant très rare dans les Bauges, unité géographique quasiment privée de tourbières, une seule observation récente en atteste sa présence à Chevaline, dans une tourbière de la montagne de Charbon à 1566m (3 sept. 1999, Lopez et Prunier). Ailleurs l'espèce est très rare. Dans les chainons jurassiens, uniquement dans la tourbière des Pitons, sur le grand Salève, à 1250m (de 1851, Reuter, G à nos jours). Sur le plateau de Gavot, très rare: à St Paul en Chablais, sur deux points minuscules (1971-1975, Jordan) par contre recouvre intégralement la tourbière de Cré-Bouché, 865m à Larringes (1975-2011, Jordan).
Situation de l'espèce en Haute-Savoie
Depuis 1973, Eriophorum vaginatum a été répertoriée dans environ 73 stations dont 16 situées en réserve naturelle et 8 en APPB.
Première observation départementale
Collectée "dans le marais du col de Morgin", vallée d'Abondance par de Candolle en 1823 (G)
Herbiers
Ann : 3, G : 30, Jay : 3