Pin à crochets

Statut patrimonial

Biologie

• Floraison : de juin à juillet

Ecologie

Rochers, exclusivement sur calcaire et tourbières à sphaignes en condition d'acidité prononcée.

Etage de végétation

montagnard supérieur au subalpin, minimale 600m sur le flanc nord du Salève, maximale 2110m à Chamonix et 2300m aux Contamines.

Répartition

Départementale

Rare dans le secteur granitique Mont-Blanc/Aiguilles-Rouges : Vallorcine, Très-les-Hauts, "sur le rocher", abondant sur une petite surface à 1540m et près du torrent de Barberine, 1440m (1982, Jordan); Chamonix, en direction de Chésery, depuis Argentière, 1635m, un sujet et de Planpraz en direction du lac Cornu, un sujet à 2110m (1986-1991, Jordan et Ravanel); Servoz, chemin de Porménaz, un sujet de 1m50 à 2730m (1997, Jordan); les Contamines, secteur des lacs Jovet, un sujet (1995, Gerfaut-Valentin). Assez fréquent dans les hautes montagnes calcaires : Haut-Giffre, plutôt par pieds dispersés sur Arâches-les-Carroz, Magland, Samoëns et Passy, sous le Dérochoir, un "bonzaï" dans une fissure de rocher de 0,60m de haut pour un tronc à la base de 0,10m de diamètre. Dans le Chablais, par pieds dispersés ou populations homogènes sur de grandes surfaces : la Chapelle d'Abondance, Châtillon sur Cluses, Bellevaux, Thollon, Mieussy, importante population dans la tourbière de Sommand; Abondance, Taraneuse, massif du Brion, Mont Jorat, Mont Chauffé, sur la crête, 1500-1800m (1920, Briquet) qui précise "formes couchées parfois en peuplements plus ou moins denses et formes plus érigées. Ces formes couchées que nous avons noté également au Mont Chauffé se rapprochent par le port de P. mugo turra. Ce port particulier semble être lié à la situation de l'espèce sur des pentes fréquemment balayées par des coulées de neige. Bornes-Aravis, assez fréquent, à noter le peuplement le plus remarquable de Haute-Savoie par son étendue sur le plateau de Parmelan et celui de la tourbière des Glières. Dans les Bauges, assez fréquent : Dents de cons, Sambuy... Chainons jurassiens, grand Salève, où l'espèce est connue de longue date dans le secteur des Pitons, du haut 1250m jusqu'au pied du massif à 600m, ainsi que dans l'unique tourbière des Pitons du Salève. L'espèce est également citée par Briquet des crêtes du petit et grand Vuache vers 1900. Il est très surprenant qu'aucune autre citation ou récolte concerne ce petit massif bien connu de nombreux naturalistes. Dans les régions basses, le pin à crochets a été récolté par Beauverd en 1912 à la plaine des Rocailles, dans la vallée de l'Arve et observé sur Poisy dans le ravin du Fier, 450m (1978, Jordan). Dans le bassin rhodanien, l'espèce a été probablement introduite.

Première observation départementale

Collectée au "pied de la Grande Gorge", au Salève par Romieux en 1850.

Herbiers

Ann : 1, G: 18, Jay : 10

Remarques

Dans la tourbière des Glières, un pin coupé au tronc de 40 cm de diamètre affiche 180 ans, Au petit Bornand, à la base nord de la pointe de Puvat à 1690m, un sujet au tronc de 65 cm de diamètre à 70 cm du sol.