Spiranthe d'été
Spiranthes aestivalis - (Poivet) L.C.M. RichardOrchidaceae | Zones humides de plaine
Plante haute de 10 à 30 cm, issue de tubercules allongés. Tige entourée à la base de 2 à 3 feuilles dressées, longues de 5 à 8 cm et de feuilles caulinaires petites. Inflorescence en épi spiralé composée de fleurs blanc pur munies à l'extérieur de nervures vertes et de poils glanduleux. Labelle blanc échancré. Sans éperon. Cette discrète orchidée est très semblable à la très discrète spiranthe en spirale que l’écologie en pâture sèche et l’époque de floraison en septembre sépare sans aucune hésitation.
Voir la fiche simplifiée Voir la fiche détailléeStatut patrimonial
- Cotation UICN - Rareté régionale :
EN En danger - Espèce protégée : national
Rareté départementale
TR M3
Biologie
- Floraison : de juin à août
Ecologie
Hygrophile, tendance thermophile, calcicole : tourbières et bas-marais alcalins à choin (Caricion davalliane).
Etage de végétation
collinéen.
Répartition
Départementale
Forte régression de cette rare orchidée très dispersée dans les marais de la moitié ouest du département. Chablais : au pied du Vouan (1906, Briquet, G); Bornes-Aravis, dans le Roc de Chère (1877, Chatelain, G); chaînons jurassiens: grand Salève, vers la croisette (Chatelain, G); plateau de Gavot : Lugrin, marais de Lapiau (1987, Guini, 2004, Baraquin) et Saint-Paul en Chablais, tourbière de Praubert (1978, Poncelet et Jordan), réobservée en 1988 par Dupuich. Bassin lémanique dans une dizaine de zones humides depuis 1854, actuellement à Allignes (1975, Jordan, Charpin, G) et Orcier (1992, Jordan). Vallée de l'Arve: Amancy (1987, Jordan, 1999, Pinot-Lopez); bassin rhodanien, dans environ 6 marais entre 1845 et 1906 pas d'observations récentes.
Situation de l'espèce en Haute-Savoie
Espèce particulièrement vulnérable et qui a beaucoup régressé. Observée ou collectée entre 1845 et 1963 dans une vingtaine de marais dont le Roc de Chère devenu par la suite réserve naturelle. Aucune de ces anciennes observations n'a pu être confirmée, la plupart des marais hébergeant l'espèce ayant été détruits ou ayant évolués au point que cette très sensible orchidée aux conditions écologiques strictes a disparu. Depuis 1975 et malgré une forte pression de recherche dans les zones humides départementales, le spiranthe d'été a été découvert dans 5 marais sur 5 communes différentes. 4 bénéficient d'une protection par APPB, mais cette orchidée n'a plus été revue après sa découverte en 1975 et malgré des recherches spécifiques dans le marais de la Prau à Allinges, la cinquième localité n'est pas protégée.
Première observation départementale
Collectée "à St Felix à Crosagny" par Bouvier en 1845 (G)
Herbiers
Ann : 1, G : 20, Jay : 1
