Violette de Thomas
Viola thomasiana - Songeon et PerrierViolaceae | Landes et forêts
Plante vivace, haute de 5 à 15 cm, acaule, sans stolons. feuilles ovales-oblongues, munies de stipules courtes ,lancéolées, poilues. Fleurs violet rouge, odorantes à éperon grêle. Capsule obtuse, pubescente.
Voir la fiche simplifiée Voir la fiche détailléeStatut patrimonial
- Cotation UICN - Rareté régionale :
LC Préoccupation mineure
Rareté départementale
R NM
Biologie
- Floraison : de avril à juin
Ecologie
Xérophile, silicole : landes subalpines xérophiles (Juniperion nanae), pelouses rocheuses (Festucion variae), rocailles, rochers souvent sur la bordure dénudée et xérophile des chemins franchissant une lande à éricacées.
Etage de végétation
subalpin et alpin inférieur, maximales 2315 m sur la pointe noire de Porménaz et 2420 m au dessus du glacier de Leschaux à Chamonix.
Répartition
Départementale
Dans le secteur granitique Mont-Blanc-Aiguilles-Rouges, cette violette est fréquente sur le revers méridional de la chaîne des Aiguilles Rouges de Vallorcine aux Houches et dans le massif de Porménaz sur Passy et Servoz. Elle est rare dans le massif du Mont-Blanc. Quelques stations sur Chamonix, Saint-Gervais et les Contamines-Montjoie. Dans les hautes montagnes calcaires, l'espèce spécifique aux roches acides est rare. Dans le Haut-Giffre : Samoëns, secteur des lacs de Gers et des Foges (1892-1898, Briquet, G), Passy, Moëde et Araches-les-Carroz (1986-2000, Jordan). Chablais : Bellevaux, col du Foron (1978-97, Jordan), Morzine Ressachaux (1989, Jordan), Taninges au nord-est du Pic à l'Aigle (2005) et Abondance, pic de la Corne et Ardens (2008, Jordan et Bressoud). En Bornes-Aravis, l'espèce est connue d'une seule localité à Nancy-sur-Cluses dans les Aravis (1983, Jordan).
Situation de l'espèce en Haute-Savoie
Entre 1889 et 1898, cette violette est seulement récoltée sur trois points et depuis 1972 dans 14 communes totalisant 42 stations. Cette spectaculaire progression dans la connaissance de la répartition de la violette de Thomas en Haute-Savoie est due à une très bonne prospection des zones de présence potentielle et sans doute de la méconnaissance de l'espèce au profit de hirta voir pyrenaica. Il ne s'agit en aucun d'un développement récent du taxon.
Première observation départementale
Collectée dans les pelouses du Brévent par Chenevard en 1889 (G).
Herbiers
G : 3, Jay : 1