Canneberge à petits fruits
Vaccinium microcarpum - (Rupr.) SchumalhEricaceae | Zones humides de montagne
Ericacée discrète, peut atteindre jusqu’à 1 m de longueur, couchée et radicante sur les tapis de sphaignes. Ses feuilles minuscules de 4 à 6 mm sont coriaces, vertes et luisantes en dessus, glauques et blanchâtres en dessous. Les fleurs à 4 pétales réfléchis, semblables à celle d’un cyclamen miniature sont roses, solitaires, à l’extrémité d’un pédoncule glabre. Le fruit est une baie globuleuse de 5 à 6 mm, rougeâtre, comestible.
Voir la fiche simplifiée Voir la fiche détailléeStatut patrimonial
- Cotation UICN - Rareté régionale :
EN En danger - Espèce protégée : régional
Rareté départementale
TR M2
Biologie
- Floraison : de mai à juillet
Ecologie
Tourbières à sphaignes jusqu'à leur évolution ultime en pinède de pin de montagne.
Etage de végétation
montagnard.
Répartition
Départementale
Ericacée rare connue de 3 secteurs géographiques. Sur le plateau de Gavot, uniquement dans la tourbière de Cré-Bouché à Larringes (1975-2006, Jordan). Dans le Chablais à Mieussy, tourbière de Sommand (de 1894 à nos jours), Verchaix, tourbière de la Joux d'amont (1978-1999, Jordan), Taninges, tourbière au Praz-de-Lys (1938, Guinet, 1956, de Leiris, Jay, 1981-1999, Jordan). En Bornes-Aravis, dans la grande tourbière de pin à crochets du plateau des Glières (1899, Beauverd, G, 11924, Simonet, G). Cette éricacée se retrouve dans trois autres tourbières du plateau (2001-2009, Jordan). Cette petite éricacée est par ailleurs indiquée deux fois dans le secteur granitique Mont-Blanc-Aiguilles-Rouges "bords des lacs des hautes Alpes de Chamonix" (s-d., s-coll) et Montanvert, Payot in Perrier (2 : 92), l'origine de ces deux indications est douteuse.
Situation de l'espèce en Haute-Savoie
La canneberge à petits fruits est connue de 5 communes regroupant 8 tourbières dont 4 pour le Petit-Bornand. Trois de ces tourbières sont préservées par APPB. Le devenir de l'espèce est plus ou moins assuré dans les sites protégés et les autres s'il n'y a pas de perturbations dans les biotopes. La tourbière principale des Glières est partiellement clôturée et pâturée par des bovins. Cette pâture inclus la zone hyper sensible du site comprenant toutes les espèces rares. Les trois autres du plateau sont également pâturées mais d'une manière plus extensive.
Première observation départementale
Collectée dans la tourbière de Sommand à Mieussy par Briquet en 1894 (G).
Herbiers
Ann : 1, G : 5, Jay : 8
