Linné boréale
Linnaea borealis - L.Caprifoliaceae | Landes et forêts
Plante haute de 5 à 15 cm, à tige subligneuse, rampante et feuillée. Feuilles persistantes, opposées, suborbiculaires, longues de 0,5 à 1,5 cm faiblement dentées, vert foncé dessus, glauques dessous. Fleurs rose clair en forme de cloche, penchées et odorantes sont portées par groupe de 2 par des rameaux dressés et glanduleux dans le haut.
Voir la fiche simplifiée Voir la fiche détailléeStatut patrimonial
- Cotation UICN - Rareté régionale :
VU Vulnérable - Espèce protégée : national
Rareté départementale
Biologie
- Floraison : de juillet à août
Ecologie
Forêts moussues de pessières (Vaccinio-Piceion) et forêts de mélèzes et d'arales (Larici-Pinetum cembrae).
Etage de végétation
montagnard supérieur à subalpin.
Répartition
Départementale
Espèce très rare observée pour la dernière fois en 1947, indiquée en Chablais sur deux points. Elle est signalée à Novel par Privat mais sur territoire suisse, à 200m de la frontière; à Bellevaux, dans le secteur du lac de Pététoz, Lendner in Briquet (1893) et Ramain (1947) et dans le massif des Voirons in de Saussure (1779) "j'y ai autrefois trouvé la linné qui n'est pas commune dans nos montagnes mais je ne sais pas si on l'aura détruite en abattant des forêts, du moins je n'ai pu la retrouver", ainsi que dans le secteur granitique Mont-Blanc/Aiguilles-Rouges " pâturages alpestres près de Chamony" (1857, Payot, G.), sous la Tête Noire, vallée de Chamonix, s-d. Payot indique lui-même la linné qui existait dans une forêt de sapins non loin de Chamonix, a disparu avec les arbres qui la protégeait "en juillet 1876 m'a été impossible d'en retrouver le moindre brin".
Situation de l'espèce en Haute-Savoie
La linné boréale a été recherchée par plusieurs botanistes notamment à Bellevaux où les indications de sa présence sont les plus précises, du moins celles de Ramain (1947) "entre les chalets de Pététoz et la pointe de Chalune dans une petite combe à neige humide d'épicéas et de sapins moussus et sur les rochers à 1625m d'altitude" mais en vain. Non retrouvée depuis 1947, l'espèce ne doit pas pour autant être considérée comme disparue, étant beaucoup moins vulnérable en raison de son écologie, contrairement à bien d'autres espèces menacées ou disparues lorsqu'elles sont liées à des milieux anthropisés. A noter, l'indication de Saussure en 1779 constitue la plus ancienne observation botanique départementale.
Première observation départementale
Collectée "in alpibus Sabandiae" par Roux, herb Roux en 1793 (G)
Herbiers
Ann : 1, G : 3