Scorsonère humble
Scorzonera humilis - L.Asteraceae | Zones humides de plaine
Plante vivace, haute de 20 à 50 cm, à souche dépourvue de fibres brunâtres. Tige dressée, simple ou bi-trifurquée, à capitule solitaire, glabre ou un peu aranéeuse, munie de quelques petites feuilles linéaires. Feuilles basilaires, lancéolées-linéaires, entières au limbe atténué sur un long pétiole plus ou moins ailé, acuminé au sommet. Fleurs jaunes toutes ligulées dépassant l’involucre à longues bractées ovales-lancéolées, produisant un akène de 6 à 9 mm, porté par une aigrette blanc sale.
Voir la fiche simplifiée Voir la fiche détailléeStatut patrimonial
- Cotation UICN - Rareté régionale :
LC Préoccupation mineure
Rareté départementale
AR
Biologie
- Floraison : de mai à juin
Ecologie
Hygrophile, prairies humides à molinie (Molinion), marais, pinèdes à molinie sur argile.
Etage de végétation
collinéen à montagnard inférieur.
Répartition
Départementale
Espèce assez fréquente dans les prairies humides et marécageuses à l'ouest du département. Dans le bassin lémanique, station remarquable par son importance et sa densité dans le complexe marécageux de Marival à Douvaine dès 1909 (Beauverd, G, 1978-2010, Jordan) et le bassin rhodanien. La scorsonère humble est rare ailleurs : sur le plateau des Bornes, à Arbusigny, Eteaux et Menthonnex en Bornes (1984-1999, Jordan) et dans les chainons jurassiens sur le grand Salève à 1290m (la plus haute station départementale) (1915, Favre) et le Sappey "les Mouilles" (1994, Bressoud et Bochaton) et au pied du Vuache sur Clarafond et Chaumont (1998-2003, Jordan). Cette espèce se retrouve dans une station totalement excentrée en Bornes-Aravis dans une prairie tourbeuse à 1250m sur la commune de Demi-Quartier (1998, Jordan).
Situation de l'espèce en Haute-Savoie
Espèce observée entre 1850 et 1960 dans une douzaine de localités et depuis 1980 dans 34 communes totalisant 65 stations. Deux stations seulement bénéficient de la protection du site qui les hébergent par un APPB et une est située dans un site du conservatoire du littoral. 3 localités ont été détruites depuis leur découverte. Le nombre de localités recensées est une garantie à ce jour de la pérennité de l'espèce dans le département. Par contre, la non protection de la plupart des stations et l'absence totale de gestion risquent d'avoir des conséquences sur les populations hautes savoxardes de cette espèce vulnérable.
Première observation départementale
Collectée "dans clairières dans les bois entre Monthoux et les Voirons" par Fauconnet en 1850 (G)
Herbiers
G : 10
