
année 2011
Gesse sans feuilles
Lathyrus aphaca - L.Fabaceae | Champs, moissons
C’est une plante annuelle de 10-90 cm de haut, glabre et glauque. La tige, grêle, est anguleuse mais non ailée, rameuse et grimpante. Les feuilles ont un limbe réduit à une vrille non rameuse, mais possèdent des stipules foliacées, chlorophylliennes, larges ovales-lancéolées et hastées, égalant le pétiole. Les fleurs sont jaune souffre, plutôt petites ( 8-10 mm), solitaires ou par deux, portées par des pédoncules longs et très fins de 2 à 5 cm. Ces fleurs possèdent un calice à dents plus longues que le tube et une corolle bilabiée qui dépasse peu le calice. Le fruit est une gousse de 2 à 3 cm de long sur 6 mm de large, oblongues-arquée en sabre et glabre, qui contient 4 à 5 graines.
Voir la fiche simplifiée Voir la fiche détailléeStatut patrimonial
- Liste rouge régionale :
- Inventaire flore menacée 74 :
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Présence en Haute-Savoie :
Biologie
C’est une thérophyte qui fleurit de mai à août. La pollinisation est effectuée par les insectes mais peut également se faire au niveau d’une même fleur sans échange de pollen avec d’autres individus (fécondation autogame). La dissémination des graines est assurée par le vent.
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Type biologique : Thérophyte
- Floraison : de mai à août
- Mode de pollinisation : autogame entomogame
- Mode de dissémination : anémochore
- Type de reproduction : sexuée
Ecologie
La gesse sans feuilles est une espèce xérophile, commensale des moissons basophiles, mésothermes des étages collinéen et montagnard, jusqu’à 1700 mètres d’altitude. On la rencontre également cette gesse dans les lisières, les prés secs, et les talus, sur substrat calcaire.
Etage de végétation
collinéen et montagnard
Répartition
Mondiale
C’est une espèce euryméditerranéenne, présente dans presque tout l’Europe, en Afrique du Nord jusqu’au Moyen-Orient, et introduite dans d’autres régions du monde.
Française
En France, l’espèce est citée de l’ensemble du territoire mais semble plus fréquente à l’Est.
Régionale
En Rhône-Alpes, l’espèce est mentionnée de tous les départements.
Départementale
En Haute-Savoie, l’espèce, rare, a été observée plus d’une vingtaine de fois entre 1821 et 1926, dans les bassins lémanique et rhôdanien et la Cluse du lac d’Annecy d’une part, mais également dans la vallée de l’Arve, les chaînons jurassiens et la partie basse du Chablais. Elle ne plus subsiste actuellement que dans plusieurs localités de la Cluse du Lac d’Annecy et dans le bassin Rhôdanien.
Menaces & actions de préservation
Il ne semble pas qu’il y ait de menaces directes sur cette espèce si ce n’est des destructions ponctuelles de ses habitats. En Haute-Savoie, l’espèce était vraisemblablement présente dans toutes les moissons, mais comme la plupart des espèces messicoles de France, il semblerait que la modernisation de l’agriculture et l’utilisation de pesticides aient entraîné sa disparition dans les stations anciennes non retrouvées et contribué à sa forte régression.