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Denis Jordan

Gnaphale blanc jaunâtre

Pseudognaphalium luteoalbum - (L.) Hilliard & Burtt.

Asteraceae | Zones humides de plaine 

C’est une plante annuelle haute de 20 à 40 cm, à tiges blanches-tomenteuses, nombreuses ou solitaires, dressées, simples ou rameuses au sommet ; en raison de sa forte pilosité, elle est également appelée « cotonnière blanc jaunâtre ». La tige porte des feuilles planes, également blanches-tomenteuses sur les deux faces, entières, sessiles, les caulinaires semi-embrassantes mais non décurrentes. Ces feuilles sont oblongues, arrondies ou très obtuses au sommet, à bords légèrement enroulés, les supérieures linéaires-lancéolées. Les fleurs, jaunes et toutes tubulées, sont regroupées dans des capitules sessiles, très serrés en tête terminale ou en glomérules compacts axillaires, subglobuleux, pédonculés, formant des corymbes rameux, munis à leur base que de 2 à 3 minuscules feuilles. Les fleurs de la périphérie peuvent être rougeâtres. L’involucre est composé de bractées membraneuses luisantes, blanc nacré à jaunâtre, les extérieures lancéolées et presque glabres, les intérieurs plus oblongues.

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Statut patrimonial

  • Liste rouge régionale :
  • Inventaire flore menacée 74 :
  • Présence en Haute-Savoie : carte

Biologie

C’est une thérophyte qui fleurit de juin à septembre. La pollinisation est effectuée par les insectes mais peut également se faire au niveau d’une même fleur sans échange de pollen avec d’autres individus (fécondation autogame) ; les graines (akènes) munies d’un papus sont disséminées par le vent.

  • Type biologique : Thérophyte picto
  • Floraison : de juin à septembre
  • Mode de pollinisation : autogame entomogame
  • Mode de dissémination : anémochore
  • Type de reproduction : sexuée

Ecologie

Le pseudognaphale blanc jaunâtre est une espèce des terrains sablonneux plutôt siliceux de l’étage collinéen, moyennement ensoleillés et plutôt humides. On la rencontre en bordure d’étang, de mares mais également en lisière de bois, dans les chemins et champs humides (Nanocyperion)

Répartition

Mondiale

C’est une espèce cosmopolite présente dans toute l’Europe occidentale, jusqu’en Suède, en Europe centrale et jusqu’en Orient où elle atteint la Chine, et tellement largement distribuée, qu’il est difficile de savoir si l’espèce est native sur le continent considéré ou naturalisée. On considère ainsi qu’elle en voie de naturalisation sur le continent américain où elle a pu être introduite à des fins ornementales.

Française

En France, elle est présente sur l’ensemble du territoire, mais rare au nord de la Seine et pousse préférentiellement dans les régions méridionales.

Régionale

En Rhône-Alpes, elle est citée de tous les départements hormis le Rhône, mais semble très rare au niveau régional.

Départementale

En Haute-Savoie, l’espèce est citée dans la littérature de 2 points dans le bassin lémanique, mais n’y a pas été observée depuis plus d’un siècle et est actuellement considérée comme disparue du département.

Menaces & actions de préservation

C’est une espèce globalement en régression, au moins dans le Nord de la France, encore assez bien disséminée dans les régions méridionales, mais qui peut être menacée par les aménagements des bordures d’étangs, mais également par l’eutrophisation, ou le comblement de chemins, de champs ou de dépressions humides qui lui sont favorables.

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